Lady Oscar et le destin d'une rose
- lesanneesrecre
- il y a 6 heures
- 3 min de lecture

Lady Oscar est une série d'animation japonaise en quarante épisodes de 23 minutes, créée d'après le manga de style Shôjo La Rose de Versailles de Riyoko Ikeda. Elle a été diffusée pour la première fois au Japon le 10 octobre 1979. En France, la série a été proposée à partir du 8 septembre 1986 sur Antenne 2, dans l’émission Récré A2, et sera régulièrement rediffusée dans les émissions jeunesse du service public.
La série est produite par le studio TMS et illustrée par les célèbres chara-designers Shingo Araki et Michi Himeno, connus pour leur travail remarquable sur Ulysse 31, Goldorak, et plus tard Les Chevaliers du Zodiaque. Leur style visuel élégant et expressif a fortement contribué à l’identité graphique et à l’impact émotionnel de la série.
Jacqueline Joubert, productrice de l’émission Récré A2, s’est fortement impliquée dans la diffusion de cette série à vocation pédagogique retraçant les prémices de la Révolution française. Elle insista pour que la version française comporte de nombreux ajouts de détails historiques vérifiés, souvent absents de la version originale japonaise.
Cet anime n’est qu’une des nombreuses adaptations consacrées à ce manga. Par exemple, au cinéma, une version a été réalisée par Jacques Demy, sur des musiques de Michel Legrand, et tournée en France en 1978. Il s’agissait néanmoins d’une production japonaise, tournée en anglais. Le film prit pour titre Lady Oscar. La version animée s’inspira à la fois du film et du manga, et adopta également le titre Lady Oscar pour l’exportation. La "Rose de Versailles" à laquelle le titre original fait allusion n’est autre que Marie-Antoinette, reine de France.
Le doublage de cet anime est marqué par des voix emblématiques : Jean Topart en tant que narrateur, Nadine Delanoë dans le rôle d’Oscar François de Jarjayes, Gérard Lartigau puis Éric Legrand dans celui d’André Grandier, et Amélie Morin interprétant Marie-Antoinette.
Le générique français est chanté par Marie Dauphin. Les paroles sont signées Paul Persavon, pseudonyme d’Antoine de Caunes.
Anecdote: Le 24 décembre 1999, c’est Nadine Delanoë qui prête sa voix à la narration de l’émission Génération Albator.
A la veille de la sortie d'un long métrage d'animation proposé sur Netflix à partir du 30 avril, le magazine AnimeLand consacre un dossier spécial à La Rose de Versailles et la chaîne Séries Cultes propose un documentaire exclusif sur les coulisses de la création du dessin animé
![]() |
La nouvelle adaptation de La Rose de Versailles disponible sur Netflix s’inscrit dans une volonté manifeste de rendre hommage à l’œuvre culte de Riyoko Ikeda. Portée par la narration délicate et nuancée de Céline Monsarrat, elle se distingue notamment par son effort de contextualisation historique, enrichissant le récit sans en alourdir le rythme.

Le design visuel modernisé grâce aux techniques d’animation actuelles reste étonnamment fidèle à l’anime d’origine. La 3D, utilisée à bon escient, réussit à préserver l’élégance du trait tout en offrant des mouvements fluides et une mise en scène soignée. Les décors somptueux du château de Versailles sont particulièrement remarquables, recréés avec un souci du détail qui ravira les amateurs d’histoire. Toutefois, certaines scènes mélodramatiques, trop larmoyantes, frôlent parfois le ridicule.
Des chansons stylisées et des plans très esthétiques ponctuent le film, illustrant les réflexions intérieures des personnages rappelant les comédies musicales du Takarazuka Revue qui a depuis longtemps popularisé La Rose de Versailles sur scène.
Le film, respectueux des œuvres fondatrices parvient à capturer l’esthétique et l’atmosphère originales, malgré un format de moins de deux heures qui l’oblige à resserrer la narration. Ce choix nuit à l’exploration des intrigues secondaires et des sujets de société comme la lutte sociale ou encore de la quête d’émancipation féminine, pourtant centrales à l’œuvre d’Ikeda. Malgré ces limites, Oscar, ici pleinement assumée comme femme et soldate, demeure un personnage profondément fascinant. Sources additionnelles: Planète jeunesse
Comments